Avez-vous reçu l'Esprit Saint quand vous avez cru ?

J'ai découvert un livre d'Andrew Murray qui développe cette question, et j'ai été surpris de trouver l'affirmation suivante, qui correspond à ce que je pense avoir reçu depuis longtemps:
"Examinons maintenant à ce point de vue les leçons qui ressortent de l’incident d’Éphèse.
1. Il n’y a de vie chrétienne normale que si l’on a pleinement conscience d’avoir reçu le Saint-Esprit à demeure. Sinon, à quoi bon la question de Paul ? Ces disciples étaient des croyants, reconnus comme tels. N’était-ce pas suffisant ? Et ceux qui avaient joui de l’intimité du Seigneur Jésus pendant sa vie. D’où vient qu’il leur ordonne de ne rien entreprendre avant d’avoir reçu « la promesse du Père ? » Paul avait aussi vu le Seigneur dans sa gloire céleste, et il avait été amené par cette vision à la conversion ; il fallut cependant, pour compléter l’œuvre spirituelle, qu’Ananias vint lui imposer les mains, et qu’il reçût le Saint-Esprit. Alors seulement il put servir de témoin à Christ.
Tous ces faits montrent bien que le Saint-Esprit agit en nous de deux manières. Dans une première opération préparatoire, il agit sur nous, pour nous amener à la conversion, en nous inspirant l’horreur du péché et la foi. Puis vient une seconde phase : nous le recevons alors comme un don permanent, un Hôte divin, qui se charge de vivifier l’homme intérieur, créant en nous le vouloir et le faire. C’est là la vie chrétienne normale dans sa plénitude.
Qu'en pensez-vous?

OUPS! j'ai oublié de spécifier le titre du livre: "La bénédiction de la Pentecôte"(pas très bonne traduction de : Experiencing the Holy Spirit)

Yoda a écrit:le Saint-Esprit agit en nous de deux manières. Dans une première opération préparatoire, il agit sur nous, pour nous amener à la conversion, en nous inspirant l’horreur du péché et la foi. Puis vient une seconde phase : nous le recevons alors comme un don permanent, un Hôte divin, qui se charge de vivifier l’homme intérieur, créant en nous le vouloir et le faire.

C'est une doctrine basée sur les expériences relatées dans le livre des actes.
Mais l'enseignement que nous recevons sur le Saint-Esprit se trouve clairement établi dans les épîtres, à savoir:
- Celui qui n'a pas le Saint-Esprit demeurant en lui n'appartient pas au Christ et n'est pas un enfant de Dieu, seul le saint-Esprit permet de dire Père à Dieu.
- Les dons du Saint-Esprit sont multiples et Dieu peut nous en donner comme il le souhaite
- Etre rempli de l'Esprit est un exercice permanant

Cela me fait penser à la théologie arminienne dans laquelle il est question de grâce prévenante qui précède la grâce du salut pendant que quelqu'un progresse dans sa recherche avant la conversion. C'est l'expérience de pas mal de personnes.

Pour ma part je n'ai pas forcément eu l'impression de recevoir le Saint-Esprit dans un second temps. Il y'a eu une période de questionnement spirituel sans réelle progression jusqu'à la conversion. Ensuite des expériences intenses en dents de scie puis c'est devenu plus diffus et équilibré jusqu'à ne plus forcément attacher beaucoup d'importance au ressenti.

Gadou a écrit:…, seul le saint-Esprit permet de dire Père à Dieu.

Donc, selon toi, tous ceux qui prient le Notre Père ont le Saint-Esprit en eux.

Yoda a écrit:

Gadou a écrit:…, seul le saint-Esprit permet de dire Père à Dieu.

Donc, selon toi, tous ceux qui prient le Notre Père ont le Saint-Esprit en eux.

Je ne sais pas si c'est une vrai question.

Paul écrit: "personne ne peut dire: «Jésus est le Seigneur!» si ce n'est par le Saint-Esprit." (1 cor 12,3)
Pourtant combien de fois les gens disent "Seigneur-Jésus" alors qu'ils sont si loin de Dieu !

Marc 7:6: "Jésus leur répondit: «Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, comme il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi."

Je parlais de celui dont le coeur dit "Père" à Dieu et non pas seulement les lèvres.
Mais tu avais très bien compris....

Gadou a écrit:

Yoda a écrit:

Gadou a écrit:…, seul le saint-Esprit permet de dire Père à Dieu.

Donc, selon toi, tous ceux qui prient le Notre Père ont le Saint-Esprit en eux.

Je ne sais pas si c'est une vrai question.

Paul écrit: "personne ne peut dire: «Jésus est le Seigneur!» si ce n'est par le Saint-Esprit." (1 cor 12,3)
Pourtant combien de fois les gens disent "Seigneur-Jésus" alors qu'ils sont si loin de Dieu !

Marc 7:6: "Jésus leur répondit: «Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, comme il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi."

Je parlais de celui dont le coeur dit "Père" à Dieu et non pas seulement les lèvres.
Mais tu avais très bien compris....

Oui et non!
Nous pouvons être nés du Saint-Esprit (la nouvelle naissance), sans avoir reçu le Saint-Esprit. C'est le modèle que je vois dans les Écritures. Jésus lui-même est par excellence fils de Dieu, mais il n'a reçu le Saint-Esprit que lors du baptême de Jean.

Yoda a écrit:
Nous pouvons être nés du Saint-Esprit (la nouvelle naissance), sans avoir reçu le Saint-Esprit. C'est le modèle que je vois dans les Écritures. Jésus lui-même est par excellence fils de Dieu, mais il n'a reçu le Saint-Esprit que lors du baptême de Jean.

Je lis ce modèle différemment.

Le Saint-Esprit en nous, c'est la vie. Il n'y a ni création ni vie sans l'Esprit de Dieu. Ceux qui n'ont pas l'Esprit-Saint en eux sont mort.
Notre Seigneur, né de l'Esprit-Saint avait aussi l'Esprit de Dieu en lui, en témoignent ses paroles dans le temple à douze ans devant les spécialistes.

Les disciples ont reçu l'Esprit-Saint quand Jésus a soufflé en eux, mais il n'étaient pas encore aptes pour le service, car il n'avaient pas reçu la puissance nécessaire à leur service.
Ils ont reçu cette puissance à la pentecôte une première fois, puis à nouveau en actes 4,32 après avoir prié pour plus de courage.

Le salut est opéré par l'Esprit de Dieu dans un coeur, il fait naître la vie, et il y demeure comme sceau de l'enfant de Dieu.
Mais il faut plus que le salut pour le service. Alors Dieu donne la puissance de son Esprit pour le service qu'il confie.
L'un aura la puissance pour faire des miracles, l'autre pour prêcher la parole, et l'autre pour parler en langue, etc...

Il est donc parfaitement inutile d'entreprendre un service pour Dieu sans que l'Esprit ne soit descendu sur nous pour nous en rendre capable.
(Soit dit en passant, Jésus notre modèle n'a jamais parlé en langue...)

Cette interrogation est intéressante, mais force est de constater que je suis dans l'incapacité d'y répondre de manière adéquate (positivement ou négativement). Je préfère donc m'abstenir. Je suis avant toute chose un chrétien pragmatique. Une question me vient à l'esprit : avons-nous les aptitudes nécessaires et suffisantes pour répondre à cette question ? En ce qui me concerne, j'en doute fortement ...

Alaind2 a écrit:Cette interrogation est intéressante, mais force est de constater que je suis dans l'incapacité d'y répondre de manière adéquate (positivement ou négativement). Je préfère donc m'abstenir. Je suis avant toute chose un chrétien pragmatique. Une question me vient à l'esprit : avons-nous les aptitudes nécessaires et suffisantes pour répondre à cette question ? En ce qui me concerne, j'en doute fortement ...

Nous avons le témoignage intérieur de l'Esprit et l'attestation extérieure par les charismes.

Yoda a écrit:

Alaind2 a écrit:Cette interrogation est intéressante, mais force est de constater que je suis dans l'incapacité d'y répondre de manière adéquate (positivement ou négativement). Je préfère donc m'abstenir. Je suis avant toute chose un chrétien pragmatique. Une question me vient à l'esprit : avons-nous les aptitudes nécessaires et suffisantes pour répondre à cette question ? En ce qui me concerne, j'en doute fortement ...

Nous avons le témoignage intérieur de l'Esprit et l'attestation extérieure par les charismes.

Très sincèrement, je m'attendais à cette réponse. Elle est parfaitement scripturaire, rien à ajouter.
Je dois admettre que ma perception pragmatique de ces choses relativise la portée pratique de ce que tu as écrit. J'insiste bien sur le fait que je ne remets pas en cause la valeur scripturaire de ton argument.
Toutefois le mysticisme et l'illuminisme de certains chrétiens dont la sincérité est indéniable, m'incitent à jalonner leurs paroles, leurs actes, etc.